Intrigue à Giverny

Intrigue à Giverny

Adrien Goetz Ed° Grasset et Fasquelle 2014.

Je suis tombée sur ce livre en chinant chez Boulinier attirée par le nom de son auteur. Je connaissais Adrien Goetz pour avoir lu certains de ces articles ou livres lors de préparation de visites à Giverny justement, mais j'ignorais jusque là qu'il avait aussi donné dans la fiction. De plus, j'aime assez les téléfilms patrimonio-artistique comme "L'Art du Crime". Tout cela suffisait pour me laisser tenter. 

Ce livre fait partie d'une série, il est le troisième. Mais cela ne gêne aucunement la lecture. On suit Pénélope, conservatrice, et son amoureux entre Paris, Monaco et Giverny à la recherche de la vérité dans une affaire de crime et à la recherche d'une bonne sœur férue d'histoire de l'art et mine de rien, une véritable experte de Monet. 
L'intrigue est relevée, dynamique, elle s'étend sur une dizaine de jours, le style fluide. Qui ou que liait les deux victimes : l'assassinée et la bonne sœur ? 
Goetz nous donne à voir un petit peu le milieu muséal et artistique et nous plonge en parallèle dans la vie de Monet. (Cela devient même au fil de la lecture le sujet principal du suspens.) Monet était-il le bon père de famille recomposée, peignant tranquillement dans son petit village de Normandie ? D'où sortait-il ses millions ? Pourquoi le Tigre (Clemenceau) lui a-t-il rendu visite dès l'armistice de 1918 signé ? et quel rapport avec la bonne sœur de Picpus ? l'Américaine égorgée ou la compagnie aérienne espagnole Ibéria ? 

Goetz nous file aussi des idées de découverte de patrimoine : Monaco et le musée océanographique, le cimetière de Picpus et la tombe de la Fayette et bien sûr Giverny. 

J'ai aussi apprécié qu'Adrien Goetz suggère en toute fin des lectures pour élargir nos connaissances sur Monet, les Grimaldi ou précise les différents faits historiques évoqués dans le livre. 

Je finirai cette courte présentation par une citation de Sherlock Holmes via Pénélope : 

"Quand toutes les hypothèses vraisemblables ont été écartées et quand il ne reste qu'une solution, si invraisemblable soit-elle, alors cette idée folle s'appelle la vérité."